Quel est ce nuage de soufre issu d’un volcan islandais qui survole la France jusqu’à mardi ?
Depuis quelques jours, un phénomène naturel mais peu commun capte l’attention en France : un nuage de dioxyde de soufre (SO₂) traverse le ciel, conséquence directe d’une éruption volcanique en Islande. Ce nuage, qui est invisible à l’œil nu, suscite de nombreuses interrogations, notamment sur son impact potentiel sur la santé.
Le contexte volcanique :
Jeudi 22 août, le volcan Sundhnuksgigarod (n’essayez même pas de le prononcer) , situé dans la péninsule de Reykjanes au sud-ouest de l’Islande, est entré en éruption. Ce n’est pas une surprise, car cette région est connue pour son activité volcanique intense, avec plusieurs éruptions au cours des dernières années. Les photographes et amateurs de paysages volcaniques ont eu de quoi se réjouir, mais l’éruption n’a pas seulement produit des coulées de lave spectaculaires.
Un nuage de dioxyde de soufre a été libéré dans l’atmosphère, se propageant rapidement à travers l’Europe grâce à des courants aériens de nord-ouest. Ce nuage a atteint la France durant la nuit de samedi à dimanche, et se disperse progressivement sur une grande partie du territoire.
Pourquoi ce nuage est-il particulier ?
Le dioxyde de soufre (SO₂) est un gaz toxique incolore, bien qu’il puisse dégager une odeur légèrement piquante, comparable à celle des allumettes brûlées. Cependant, les concentrations observées en France sont trop faibles pour poser un danger sérieux au sol. Les niveaux les plus élevés sont mesurés en altitude, où ils restent « modestes et bien trop faibles » pour représenter un risque réel pour la santé.
Les effets potentiels pour les habitants sont donc minimes, limités à de légères irritations des yeux ou des voies respiratoires pour les personnes particulièrement sensibles. Guillaume Séchet, un météorologue, a confirmé que ce nuage ne présente aucun risque sanitaire majeur. Pourtant, la situation est surveillée de près, notamment pour ses implications sur la couche d’ozone et d’autres phénomènes atmosphériques.
Comment ce gaz se propage-t-il ?
Le déplacement du nuage de soufre dépend largement des conditions météorologiques. Il a été poussé vers la France par des vents de nord-ouest et devrait progressivement se dissiper d’ici mardi, se dirigeant vers les Pyrénées avant de quitter le territoire français. Cette dispersion naturelle est facilitée par le fait que le nuage se mélange à l’air ambiant, diminuant encore davantage sa concentration et donc sa dangerosité.
Faut-il s’inquiéter ?
Bien que certains médias étrangers aient alarmé la population, en particulier au Royaume-Uni, les experts sont unanimes : le taux de SO₂ mesuré ne présente pas de danger pour la santé publique. Le nuage est davantage une curiosité atmosphérique qu’une menace. Néanmoins, ce type d’événement rappelle l’importance de la surveillance continue des éruptions volcaniques, surtout dans des régions comme l’Islande, où l’activité est fréquente.
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Un vaste nuage de dioxyde de soufre SO2 survole actuellement l’#Europe occidentale d’Ouest en Est. Issu de l’éruption #Islandaise en cours, il concerne la #France actuellement, au revers du front froid.
IMPORTANT : Le taux de SO2 est limité et ne représente pas de danger pour la… pic.twitter.com/4iMdVKyjrK— Guillaume Séchet (@Meteovilles) August 25, 2024