Venom

Pourquoi Venom 3 déçoit… encore ?

Venom 3, ou Venom: The Last Dance, devait être le film de conclusion de la saga, une apothéose pour l’anti-héros préféré de certains fans Marvel. Mais voilà, ce qui devait être la dernière danse d’Eddie Brock et de son symbiote semble avoir échoué à captiver les spectateurs. Alors, pourquoi cette déception ? Et surtout, pourquoi aurait-on préféré qu’ils s’arrêtent à Venom 2 ?

Une tentative de comédie qui tombe à plat

On nous avait promis un film déjanté, une sorte de « road trip » à la Thelma & Louise, avec des moments censés être « épiques » et « émouvants ». Mais soyons clairs: le mélange entre l’humour de bas étage et les scènes d’action laisse plutôt une impression de fatigue. Ce film essaie de se montrer « drôle et poignant » avec son duo atypique, mais les tentatives de sincérité ne fonctionnent plus comme avant – peut-être qu’après deux films, ce type d’humour sent un peu le réchauffé (et pas dans le bon sens).

On pourrait même dire que Venom: The Last Dance semble osciller maladroitement entre le « fun popcorn » des années 80 et une tentative désespérée de reprendre la recette des comédies de super-héros qui réussissent vraiment, comme Deadpool. Mais là où Deadpool excelle, Venom 3 trébuche: un rythme décousu, des scènes d’action prévisibles, et un humour qui ne parvient jamais à trouver son ton.

Knull, un antagoniste qui aurait pu mieux faire

L’introduction de Knull, le fameux dieu des symbiotes, semblait prometteuse. Mais le traitement de ce méchant majeur dans l’univers Marvel reste assez superficiel. Knull apparaît bien sûr comme une menace pour Eddie et Venom, mais son caractère « terrifiant » semble finalement dilué dans une histoire qui peine à donner du poids à ses enjeux. Les critiques évoquent même une « confusion » narrative, avec des ajouts de personnages (comme celui de Juno Temple en tant que scientifique, Dr. Teddy Payne) qui finissent par sembler hors sujet dans un scénario déjà alourdi.

J’avoue que j’étais dupée à la vue de la bande annonce: Venom 3 : Le Roi des Symbiotes Knull dévoilé

À qui la faute?

Alors, comment expliquer cet échec? Peut-être Sony Pictures n’a-t-il jamais réellement su quoi faire de Venom. D’un côté, un super-héros violent, d’un autre un public élargi qui aime l’humour, et enfin une histoire vaguement reliée à l’univers Spider-Man – mais sans jamais pouvoir s’y attacher pleinement. Tout cela laisse un goût d’inachevé, d’une trilogie qui, malgré le potentiel de Tom Hardy dans ce rôle, a été mal exploitée. Peut-être que ce « dernier » film n’aurait jamais dû voir le jour, au moins pas sous cette forme.

Venom 4 – Pourquoi personne n’en veut vraiment

Pour les fans inconditionnels, l’idée d’un Venom 4 pourrait sembler alléchante. Mais soyons honnêtes: après trois films au succès critique variable, et une fatigue palpable autour du personnage, la majorité des spectateurs n’en peuvent plus. Le personnage d’Eddie Brock pourrait trouver sa place dans des apparitions ou des crossovers, notamment avec l’univers de Spider-Man, mais un quatrième film centré exclusivement sur Venom ? Cela semble improbable et risqué. L’intrigue de Venom: The Last Dance aurait dû être une conclusion marquante, mais les faiblesses narratives et l’humour répétitif ont épuisé la formule.

Si Sony décidait tout de même de lancer un Venom 4, il serait essentiel de repenser totalement l’approche: un scénario mieux ficelé, un équilibre tonal retrouvé, et pourquoi pas, une introduction plus directe avec Spider-Man. Cependant, au vu des critiques actuelles, il serait judicieux pour Sony de laisser reposer le personnage… au moins pour quelques années avant de songer à un éventuel retour.

Conclusion:

Si vous êtes fan du duo Eddie/Venom, Venom: The Last Dance pourrait vous offrir un ultime moment de complicité, mais ne vous attendez pas à une véritable montée en puissance. Certains diront que cette conclusion vaut le détour pour « tourner son cerveau off » et profiter des cascades – mais si vous cherchez une histoire riche et cohérente, le rendez-vous risque d’être décevant.