Creature Commandos débarque sur Max le 5 décembre 2024 avec deux épisodes, suivis de nouveaux épisodes chaque jeudi jusqu’au 16 janvier 2025.
Une Touche Unique de James Gunn
Dès les premières minutes, on reconnaît la patte de James Gunn. Le réalisateur, connu pour insuffler une profondeur inattendue à des personnages excentriques, récidive avec les Creature Commandos. Chaque blague osée ou scène d’action intense est équilibrée par un développement sincère des personnages. Grâce à un rythme maîtrisé et une alternance habile entre le présent et les flashbacks, chaque membre de l’équipe est mis en valeur. Même Weasel, survivant de la Task Force X, bénéficie d’un retour sur son passé poignant. À la fin des sept épisodes, on s’attache véritablement à toute l’équipe, rendant le final d’autant plus émouvant.
Une Distribution Remarquable
Les performances vocales sont exceptionnelles, même pour des acteurs habitués au live-action. Frank Grillo et Indira Varma se distinguent particulièrement, mais Zoë Chao (Nina Mazursky) et Viola Davis (Amanda Waller) livrent également des prestations mémorables. Alan Tudyk et Sean Gunn apportent leur talent à divers rôles, tandis que David Harbour incarne un Eric Frankenstein à la fois distant et étrangement immature. Bien que certaines nuances du personnage puissent dérouter, l’ensemble fonctionne bien. Il sera intéressant de voir comment ces personnages seront adaptés en live-action, James Gunn ayant confirmé que les acteurs reprendront leurs rôles dans d’autres projets du DCU.
Une Bande-Son Soignée
Fidèle à son habitude, Gunn propose une bande-son méticuleusement choisie. Après les mixtapes rétro des Gardiens de la Galaxie et le hair metal des années 80 de Peacemaker, Creature Commandos marie musique folk européenne et punk rock, avec des groupes comme Gogol Bordello. Cette fusion reflète l’ambiance unique de la série et ajoute une touche ludique à l’ensemble.
Une Sexualité Débridée
Cependant, la série affiche une sexualité omniprésente. Les personnages sont souvent enclins à des interactions intimes, et certains designs semblent destinés à satisfaire des fantasmes spécifiques. Bien que Gunn tente de critiquer cette perspective hyper-masculine à travers l’arc d’Eric Frankenstein, cette approche peut parfois dérouter. Si elle génère quelques rires immatures, elle semble en décalage avec les standards de l’industrie du divertissement en 2024.
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Une Transition Réussie
Creature Commandos réussit à faire le lien entre l’ancien univers DC et le nouveau, tout en proposant une histoire solide et divertissante. La série évite de se perdre dans la construction d’un univers étendu, préférant se concentrer sur une narration cohérente et engageante. Si cette qualité est représentative du futur du DCU, l’avenir s’annonce prometteur. Il sera intéressant de voir ce que DC Studios proposera lorsque d’autres projets ne seront pas directement pilotés par Gunn, mais tout ce qui portera sa signature suscitera immédiatement l’enthousiasme.
Verdict
Creature Commandos remplit brillamment son rôle de pont entre l’ancien DCEU et le nouveau DCU, tout en racontant une histoire captivante. La recette classique de James Gunn — des personnages attachants, une excellente musique, de l’humour et de l’action — est ici renouvelée avec succès en animation. Bien que son immaturité volontaire ne soit pas toujours efficace, cela n’entrave pas la série.