Bon. Déjà, soyons clairs : je savais ce qui allait arriver. Je l’ai joué, ce foutu jeu. Deux fois. Et pourtant… j’étais pas prête. Pas du tout. Rien que de revoir cette scène, la fameuse, j’ai eu le souffle coupé. Le genre de moment où tu fais pause juste pour te lever, gueuler “NON MAIS ÇA SE FAIT PAS ÇA BORDEL” et retourner t’asseoir, dépité·e. Ouais, c’était violent. Et pas juste physiquement, mais émotionnellement, psychologiquement… presque métaphysiquement. (Oui, j’exagère à peine.)
L’épisode de la semaine : une masterclass… dans la torture émotionnelle
Abby, alias Hulk version cardio vénère
Alors parlons d’Abby. Enfin non, hurlons sur Abby. Parce que franchement, il y a peu de personnages qui me déclenchent autant d’urticaire cérébral. C’est pas juste une “antagoniste complexe”, c’est une boule de rage qui a bouffé tout le spectre de la nuance avec un club de golf. Et quand elle fracasse Joel (oui je spoile, deal with it), c’est pas une vengeance, c’est un carnage sadique. La manière dont c’est filmé, la lenteur, la violence sourde… J’en avais mal au bide.
Et le pire ? C’est que la série adapte super bien le jeu. Genre trop bien. Tellement que tu ressens encore plus la perte de Joel que dans le jeu. Pedro Pascal, mec… t’es parti comme un roi, mais damn, ça fait mal.
Ellie, brisée mais pas soumise
Et Bella Ramsey, franchement ? Elle a tout donné. Les hurlements d’Ellie, son impuissance, sa colère. C’était vrai. Pas du jeu. Du vécu. Même si j’ai eu du mal avec sa version d’Ellie en saison 1 (un peu trop edgy pour moi), là elle m’a eue. Et je te parle même pas du moment où elle supplie Abby d’épargner Joel… J’étais un tas de larmes et de colère molle sur mon canapé.

La bataille de Jackson : Game of Thrones a envoyé ses refs
Parlons un peu de l’attaque de Jackson parce que, entre deux crises existentielles, on a eu droit à du lourd. Grosse baston, ambiance “White Walkers en mode champignons”, et un Bloater qui a visiblement la constitution d’un boss de fin dans un Dark Souls. Sérieusement, il encaisse plus que Kratos. J’étais mi-impressionnée, mi-hilare. Limite, je m’attendais à voir Jon Snow débarquer en hurlant “HOLD THE GATE!”. Mais bon, ça restait épique, hein. HBO a sorti le chéquier et ça se voit.
Tommy, d’ailleurs, a bien step-up. Genre maintenant il distribue des headshots en mode papa ours vénère. Ça sent bon pour la suite… ou pas. Vu la vibe de la série, je m’attends à tout. Même à une mort débile causée par une écharpe trop serrée. 🤷
Pause weed & flashbacks
Petit moment de grâce dans tout ce désespoir : le repaire à beuh d’Eugene. Ça fait du bien, ces scènes-là. T’sais, ce genre d’instant suspendu où t’as presque l’impression que tout va bien. Jesse et Ellie qui se posent, qui fument un pet dans une station-service décrépie… on dirait une réplique post-apo d’une soirée chill entre potes. Spoiler : ce sera la dernière fois qu’on verra Ellie sourire sans que ça cache un traumatisme profond. Snif.
Eugene dans The Last of Us : vétéran, cultivateur de weed et victime (pas si) collatérale de Joel
Comparaison avec le jeu : fidèle… et donc, polémique
Bon, je vais pas tourner autour du pot : cet épisode, c’est la traduction TV du moment le plus polarisant de tout le jeu vidéo moderne. TLOU2, c’est pas juste un jeu, c’est une fracture dans la fanbase. Et HBO a eu le cran de respecter ça, sans flancher. Sans compromis. Tu sens que Druckmann et Mazin veulent pas juste “adapter”, ils veulent que t’encaisses le coup. Comme une batte dans les dents. Parce que c’est le thème : la violence, la vengeance, la perte.
Mais ouais, je suis comme beaucoup : le deuil de Joel, j’ai toujours du mal. Et ce que le jeu faisait avec subtilité (du moins en théorie), j’ai peur que la série le pousse trop frontalement. Parce que faire d’Abby une protagoniste… c’est comme essayer de faire de Ramsay Bolton un héros incompris. Y a des limites, non ?

Petite touche émotion : Ashley Johnson en fond sonore
Allez, un bonbon pour finir (même s’il est goût larmes). Cette version de “Through the Valley” chantée par Ashley Johnson (aka Ellie dans le jeu), c’était du fan service bien dosé. Pas lourd, juste émouvant. Le genre de clin d’œil qui fait mouche si t’as passé des heures manette en main à survivre avec Joel et Ellie.
Verdict final : j’ai adoré détester
Ouais, je vais le dire clairement : cet épisode est une masterclass. Réalisation au poil, jeu d’acteurs exceptionnel, narration maîtrisée. Mais j’ai détesté ce qu’il raconte. C’est nihiliste, brutal, déprimant. C’est du #TLOU2 dans toute sa noirceur. Et ça passe ou ça casse. Moi ? J’suis cassée, mais j’vais continuer. Parce que Ellie a soif de vengeance. Et moi, j’ai besoin de savoir si ça va valoir le coup.