Le vendredi 25 avril 2025, le Los Angeles Center Studios s’est transformé en terrain de course… microscopique.
Devant plusieurs milliers de spectateurs intrigués, curieux, parfois hilare, a eu lieu un événement inédit et insolite: la première « course de spermatozoïdes » au monde, imaginée par quatre jeunes entrepreneurs américains.
Derrière le ton humoristique et décalé, c’est une cause sérieuse qui était défendue : l’alerte sur la baisse inquiétante de la fertilité masculine.
Un concept insolite, mais porteur d’un vrai message
À l’origine de cet événement pour le moins original : Eric Zhu, un lycéen de 17 ans passionné par la science et l’innovation.
Avec trois amis, il a réussi l’exploit de lever 1,5 million de dollars ( rien que ça ) pour organiser cette course hors normes, soutenue par des investisseurs curieux et quelques personnalités locales.
Le concept est simple et génial à la fois : deux étudiants volontaires, Tristan Mykel (surnommé pour l’occasion « Tristan Milker ») et Asher Proeger, ont fourni des échantillons de sperme avant l’événement.
Ces échantillons ont ensuite été déposés, à l’aide de pipettes de laboratoire, sur des micropistes de 20 cm reproduisant l’architecture d’un système reproductif féminin.
Des microscopes puissants filmaient la course en direct. Grâce à une technologie de reconstruction 3D, le public pouvait suivre sur écran géant la « compétition » des spermatozoïdes, commentée comme une vraie épreuve sportive, avec ralenti, statistiques, et même des cotes de paris en direct via la plateforme Polymarket.

Entre rires et prise de conscience
Sur place, l’ambiance était électrique : certains spectateurs avaient sorti les déguisements les plus improbables (mention spéciale à celui habillé en spermatozoïde géant), d’autres pariaient sur leur favori, comme dans une véritable arène sportive.
Après quelques minutes de course intense (tout est relatif à cette échelle !), c’est Tristan Milker qui a franchi la ligne d’arrivée en premier… du moins son meilleur spermatozoïde.
La victoire a été célébrée par un jet de confettis blancs en forme de petits têtards et la remise d’un trophée doré tout en rondeur.
Cependant, au-delà du spectacle bon enfant, le message était clair : la fertilité masculine est en danger et il est urgent de s’en préoccuper.
Pourquoi parler aujourd’hui de fertilité masculine ?
Le sujet n’est pas nouveau, mais il reste entouré de tabous. Pourtant, plusieurs études internationales récentes, dont une menée par la célèbre épidémiologiste Shanna Swan à l’École de Médecine Mount Sinai de New York, sont sans appel :
- Entre 1973 et 2018, le nombre moyen de spermatozoïdes a chuté de plus de 50 % dans le monde occidental.
- L’exposition aux perturbateurs endocriniens (plastiques, pesticides, etc.), la mauvaise alimentation, la sédentarité, le stress et certaines addictions sont pointés du doigt.
- La baisse n’affecte pas seulement les chances de concevoir naturellement, elle pourrait aussi avoir un impact sanitaire majeur dans les décennies à venir.
Pour Eric Zhu, l’un des organisateurs, « il ne faut pas attendre que la situation soit critique. La fertilité n’est pas un acquis. Manger mieux, dormir correctement, éviter certaines substances… ce sont des gestes simples mais déterminants ».

Entre provocation et sensibilisation
Bien sûr, certains ont critiqué l’événement.
Des voix conservatrices y ont vu une forme de vulgarisation déplacée ; d’autres, au contraire, ont salué une approche décomplexée et innovante pour traiter un sujet délicat.
Eric Zhu se défend de toute récupération politique :
« Je ne suis pas Elon Musk, je ne veux pas repeupler la Terre. Je veux juste qu’on prenne conscience que notre mode de vie détruit doucement notre capacité à donner la vie. »
Une position en phase avec la montée du courant pronataliste, très présent aux États-Unis, mais également dans d’autres pays où le taux de natalité chute dangereusement.
Le succès médiatique de la course
Le pari est gagné : plus de 4000 personnes étaient présentes sur place, tandis que le livestream YouTube a dépassé les 100 000 vues en quelques heures.
Sur les réseaux sociaux, le hashtag #SpermRace a fait le tour du monde, entre moqueries, fascination et vraies discussions autour de la santé reproductive.
Plusieurs scientifiques, comme le professeur Allan Pacey (Université de Manchester), ont salué l’initiative en insistant qu’il faut absolument diversifier les moyens d’éveiller les consciences sur la question.
Un modèle pour l’avenir ?
La course de spermatozoïdes à Los Angeles pourrait-elle ouvrir la voie à d’autres événements du même genre dans le monde ?
Les organisateurs n’excluent pas de répliquer le concept à New York, Londres et Tokyo dans les prochains mois. Avec toujours cette idée de mêler sciences, technologie et humour, pour mieux parler de santé publique.
Une chose est sûre : même si le procédé peut prêter à sourire, le fond du message est essentiel. Et face aux menaces qui pèsent sur la fertilité humaine, mieux vaut en rire un bon coup… puis agir sérieusement.
Verdict du Geek
Sous ses airs de farce collégienne, la première course mondiale de spermatozoïdes a parfaitement rempli son contrat : alerter sans moraliser, faire rire sans cacher la gravité du sujet, et surtout faire parler là où il y a encore trop de silence.
Un bel exemple que l’innovation, même déjantée, peut parfois être un formidable moteur de sensibilisation.
Alors pour quand la course de spermatozoïdes en jeux olympiques ?