Le cinéma français aime les flics, les ripoux, les affaires de corruption et les enquêtes où tout le monde se découvre un passé douteux. Dans la lignée de films comme 36 Quai des Orfèvres ou Les Lyonnais, Bastion 36 ou Squad 36, réalisé par Olivier Marchal, marque une nouvelle étape dans la carrière de Victor Belmondo. Mais son interprétation suffit-elle à élever le film ?
Victor Belmondo : digne héritier d’une légende ?
Petit-fils du mythique Jean-Paul Belmondo, Victor Belmondo se lance un défi de taille en portant ce thriller sur ses épaules. Son personnage, Antoine Cerda, est un flic à la dérive, pris dans un engrenage de corruption et de trahisons.
Dès la première scène, il impose une présence physique impressionnante : poursuite sous une pluie battante, combat au corps-à-corps, regard froid et déterminé. On sent la patte Belmondo dans son jeu : un mélange d’intensité et de retenue. Mais est-ce suffisant pour faire oublier les faiblesses du scénario ?
Un personnage complexe mais sous-exploité
Malgré un début prometteur, le rôle de Victor Belmondo manque cruellement de profondeur. Antoine Cerda est un flic borderline, mais ses motivations restent floues. Pourquoi participe-t-il à des combats clandestins ? Quel est son véritable rapport à la justice ?
Là où des acteurs comme Vincent Cassel ou Mathieu Kassovitz auraient apporté une intensité psychologique, Belmondo Jr. reste souvent en surface. Il exécute son rôle avec sérieux, mais sans jamais transcender son personnage. Une opportunité manquée ?
Une performance éclipsée par un scénario prévisible
Le vrai problème de Bastion 36, ce n’est pas Victor Belmondo. C’est l’écriture du film.
Après un démarrage explosif, le film s’enlise dans une enquête fade, sans réelle tension. L’absence d’un vrai antagoniste identifiable empêche toute montée en puissance dramatique. Antoine Cerda passe son temps à interroger des témoins et à suivre des pistes qui mènent… nulle part. Même Belmondo, malgré son talent, ne peut sauver une intrigue qui manque d’originalité.
Un acteur à suivre malgré tout
Même si Bastion 36 ne marque pas un tournant majeur dans sa carrière, Victor Belmondo prouve qu’il a l’étoffe d’un acteur de polar. Son charisme naturel et sa présence à l’écran sont des atouts indéniables. Avec un meilleur scénario et un rôle plus profond, il pourrait devenir un incontournable du thriller français.
Affaire à suivre, donc.
Verdict : Belmondo brille, mais le film s’éteint
Bastion 36 avait tout pour plaire : un bon casting, une réalisation solide et un univers sombre. Mais il se perd en route à force de dialogues creux et de twists prévisibles. Malgré un Victor Belmondo convaincant, l’ensemble manque de souffle.
🔥 Points forts :
✅ Une prestation physique impressionnante de Victor Belmondo ✅ Une réalisation efficace ✅ Une ambiance immersive
🔥 Points faibles :
❌ Un scénario sans surprise ❌ Un manque de tension dramatique ❌ Un personnage principal sous-exploité
Si tu veux découvrir Victor Belmondo en action, tente le coup. Mais si tu cherches un thriller qui marque les esprits, mieux vaut revoir Heat ou Memento.