La fin de Conclave a laissé pas mal de spectateurs bouche bée, et pour cause : le rebondissement final change complètement la perception du film. Adapté du roman de Robert Harris et réalisé par Edward Berger, Conclave nous emmène dans les coulisses d’une élection papale où ambition, secrets et trahisons sont au rendez-vous. Alors, que signifie réellement cette conclusion et quel impact pourrait-elle avoir sur l’avenir du Vatican (au moins dans l’univers du film) ? Voici donc pour vous l’explication de la fin de Conclave !
Le twist final : Cardinal Benitez et son secret inattendu

Après des jours de vote intense et de manigances en coulisses dignes d’un thriller politique, le cardinal Vincent Benitez est élu pape. Jusque-là, tout semble classique. Mais c’est là que l’on apprend un détail choc : Benitez est une personne intersexe, née avec un utérus mais n’ayant jamais remis en question son genre masculin jusqu’à un accident en Afghanistan qui a révélé cette particularité médicale.
Ce secret, que seul l’ancien pape connaissait, aurait pu remettre en question son éligibilité. Pourtant, au lieu de subir une hystérectomie, Benitez a choisi d’accepter sa nature, estimant que c’était la volonté divine. Une décision qui résonne puissamment avec les thèmes du film : foi, identité et réforme.
Pourquoi le cardinal Lawrence garde le secret
L’autre personnage central, le cardinal Thomas Lawrence (joué par Ralph Fiennes), découvre la vérité mais décide de ne pas la révéler. Pourquoi ? Parce que, contrairement aux autres cardinaux impliqués dans des jeux de pouvoir douteux, Benitez apparaît sincère dans sa foi.
Il n’y a rien d’immoral ou d’hypocrite dans son histoire, et Lawrence comprend que révéler ce secret ne ferait que provoquer un scandale inutile plutôt que de remettre en question la capacité de Benitez à diriger l’Église. En somme, il fait le choix du silence par respect et par conviction que Benitez est le pape dont le monde a besoin.

Pourquoi le nouveau pape choisit le nom « Innocent »
Le choix du nom papal n’est jamais anodin. Benitez opte pour « Innocent », en référence aux nombreux papes Innocent de l’histoire, notamment Innocent I (401 apr. J.-C.), connu pour avoir renforcé l’autorité papale.
Le réalisateur Edward Berger explique que ce choix reflète également la pureté et l’ouverture d’esprit du personnage : « Un nom sans préjugés, symbolisant une approche pure, ouverte à tous. » Ce qui, en réalité, pourrait signifier une volonté de réformer en profondeur une institution marquée par des siècles de traditions rigides.
Le dernier plan : les tortues et la lumière, une métaphore puissante
Le film se termine sur une scène symbolique : le cardinal Lawrence ouvre une fenêtre, laissant entrer la lumière et l’air frais dans la chapelle Sixtine, alors qu’on entend des rires de nonnes. Cette scène est capitale. Elle symbolise un vent de changement soufflant sur l’Église.
Les tortues, visibles dans plusieurs plans du film, sont aussi un puissant symbole de résilience et de spiritualité. Ralph Fiennes explique que cet animal représente l’indépendance spirituelle, un thème qui fait écho à la position unique de Benitez dans l’histoire de l’Église.
Quel message le film veut-il faire passer ?
En surface, Conclave est un thriller religieux captivant. Mais en creusant, il interroge sur la rigidité des institutions patriarcales.
L’Église catholique, connue pour ses positions conservatrices, est-elle capable d’évoluer avec le monde moderne ? Benitez, par sa simple existence, devient un symbole de rupture avec les dogmes traditionnels.
Ce qui est fascinant, c’est que le film ne tranche pas. Va-t-il révéler son secret ? L’Église pourra-t-elle l’accepter ? Ce sont des questions laissées ouvertes, mais qui amènent réflexion.

L’avis des critiques : coup de génie ou exagération ?
L’accueil critique a été varié. Certains adorent ce final audacieux, d’autres trouvent qu’il va trop loin. Un article de Vulture estime que le film gère mieux le twist que le livre, le rendant plus humain et réfléchi.
De son côté, GQ trouve la révélation finale « too much », comme un rebondissement de trop dans un scénario déjà chargé.
Quoi qu’il en soit, Conclave ne laisse personne indifférent et pousse à débattre, ce qui est souvent le signe d’un grand film !
Un film qui marquera les esprits
Avec Conclave, Edward Berger signe un thriller intelligent, magnifiquement interprété par Ralph Fiennes et un casting prestigieux. Plus qu’un simple film sur l’élection d’un pape, il pose des questions profondes sur la foi, l’identité et l’avenir de l’Église.
Benitez est-il le pape de l’avenir ? L’histoire nous laisse sur cette interrogation, mais une chose est sûre : la fin de Conclave restera gravée dans les mémoires !
Et toi, qu’as-tu pensé de cette fin ? Partage ton avis en commentaire ! 😉