Après Bouzolles, les Tuche envahissent Londres dans une comédie qui n’a pas peur de titiller la couronne britannique. Est-ce une réussite royale ou un dérapage monumental ? On vous dit tout dans cette petite critique des Tuche 5 !
Un retour attendu… mais redouté ?
Soyons honnêtes : après Les Tuche 4, on n’attendait pas grand-chose de ce cinquième volet. Avec ses blagues souvent lourdes et son humour en perte de vitesse, la saga semblait s’essouffler. Mais voilà que Jeff, Cathy, et le reste de la bande reviennent, bien décidés à conquérir les Britanniques. Et devinez quoi ? Ça marche mieux qu’on ne l’imaginait !
L’intrigue : les Tuche débarquent chez les Rosbifs 🇬🇧
L’histoire démarre sur un quiproquo familial typique des Tuche. Cathy est furieuse contre Jeff, qui lui a caché une invitation royale pour assister au couronnement de Charles III. Ce petit secret va vite devenir l’occasion parfaite pour une escapade à Londres. Mais c’est surtout JiJi, le petit prodige du football, qui attire l’attention d’Arsenal, le mythique club anglais. La famille, toujours fidèle à elle-même, débarque alors sur le sol britannique, prête à bouleverser les traditions locales.
Entre maladresses, accents approximatifs et le choc culturel, les Tuche vont devoir survivre dans ce décor qui mélange la rigueur britannique et l’esprit chaotique made in Bouzolles.
Un humour toujours aussi barré, mais mieux maîtrisé 😄
Si vous avez trouvé Les Tuche 4 décevant, rassurez-vous : ce cinquième film est largement au-dessus. Certes, les gags sont parfois prévisibles, mais le rythme est plus soutenu, et les blagues tombent moins souvent à plat. L’accent est mis sur des situations absurdes, avec des références à la culture pop et des détournements de traditions anglaises.
Exemple mémorable : l’apprentissage des bonnes manières à la cour royale se transforme rapidement en un désastre hilarant. Et les sous-titres obsédés de Mamie Suze, bien qu’un peu redondants, parviennent parfois à nous arracher un sourire (mention spéciale à sa version revisitée de la pelle du 18 juin).
Les références : entre culture anglaise et clins d’œil à la pop culture 🎥
Le film regorge de petits clins d’œil aux fans de cinéma et de séries. Que ce soit une référence à L’Exorciste lors d’une scène de panique, une parodie du célèbre Paddington, ou encore un hommage inattendu à Faites entrer l’accusé, chaque scène semble cacher un petit Easter egg.
L’une des scènes les plus réussies reste celle où Jeff improvise un monologue délirant sur la guerre de Cent Ans et la conduite à gauche. C’est absurde, c’est du grand n’importe quoi, mais c’est exactement ce qu’on attend de lui.
Des performances inégales mais attachantes
Jean-Paul Rouve incarne toujours ce Jeff Tuche naïf, mais sincèrement touchant. On sent qu’il s’amuse à fond dans son rôle, notamment lors de ses échanges avec la famille royale. Quant à Isabelle Nanty, elle donne un peu plus de profondeur à Cathy Tuche, qui passe par différentes émotions, allant de la colère à la réconciliation.
Le reste de la bande suit le même schéma : Pierre Lottin (Wilfried) nous balance ses blagues potaches à la chaîne, tandis que Sarah Stern (Stéphanie) joue sur les quiproquos linguistiques. Et Mamie Suze reste fidèle à elle-même avec son humour grivois. Même si certains gags semblent recyclés, la dynamique de groupe fonctionne.
Des moments forts et quelques surprises 🎉
Ce qui distingue ce cinquième opus, ce sont ses petits moments inattendus. Parmi eux, l’apparition d’invités spéciaux comme Alain Chabat (en voix off) ou des auto-références à la saga elle-même. Par exemple, Jeff Tuche commente les logos au début du film, un clin d’œil amusant pour les fans.
Et surtout, ne partez pas avant la fin du générique ! Vous aurez droit à une parodie déjantée du générique de La Croisière s’amuse, un dernier cadeau pour ceux qui ont survécu à l’avalanche de gags.
Les défauts : on ne change pas une équipe qui perd parfois
Bien sûr, tout n’est pas parfait. Certains gags sont trop longs, et les blagues basées sur les erreurs d’anglais de Stéphanie deviennent vite redondantes. De même, les sous-titres de Mamie Suze ne sont pas toujours drôles. Mais si vous acceptez ces faiblesses, le film reste globalement divertissant.
Alors : un retour réussi ou un naufrage évité de justesse ?
Les Tuche 5 : God Save the Tuche est une comédie imparfaite, mais attachante. Si vous cherchez du cinéma d’auteur, passez votre chemin. En revanche, si vous avez envie de rire sans vous prendre la tête, ce cinquième volet saura vous divertir.
Avec ses références, ses blagues potaches et son casting toujours aussi fou, le film réussit à rattraper les erreurs du passé. Est-ce un chef-d’œuvre ? Non. Est-ce fun ? Absolument.