Sony a clairement une stratégie derrière la vente de la PS5 Digital Edition et de la future PS5 Pro, mais est-ce vraiment dans l’intérêt des joueurs ? Alors que les ventes de PS5 continuent de battre des records avec plus de 40 millions d’unités vendues ( Sony Interactive Entertainment ), un changement fondamental se profile : l’abandon progressif du format physique. Ce qui semblait être un simple choix entre version physique ou digitale pourrait en réalité cacher un plan plus vaste pour forcer les joueurs à adopter le tout numérique.
PS5 Pro et Digital Edition : vers un avenir sans disques ?
La sortie prochaine de la PS5 Pro confirme cette tendance. La console, attendue avec une puissance encore plus grande, sera proposée en deux versions : avec et sans lecteur Blu-ray. Toutefois, les rumeurs laissent penser que la version digitale pourrait dominer les ventes, avec une disponibilité limitée des modèles avec lecteur. Ce n’est pas qu’une simple coïncidence : Sony cherche à normaliser le jeu dématérialisé en rendant les versions physiques de plus en plus rares et coûteuses.
Prenons un exemple récent : Spider-Man 2. Le jeu, qui est un blockbuster annoncé pour cette fin d’année, voit son prix physique osciller autour de 59,99€ en magasin. Pourtant, sur le PlayStation Store, il est vendu bien plus cher avec des éditions numériques avoisinant les 79,99€. Ce n’est pas simplement une différence de prix, c’est une stratégie claire : faire payer plus cher le digital tout en forçant la main des joueurs.
La disparition des lecteurs Blu-ray : une manœuvre volontaire ?
Le nombre de lecteurs Blu-ray en circulation est en chute libre. Non pas à cause d’un manque d’intérêt des joueurs, mais en grande partie à cause de la politique de production de Sony. Les stocks de lecteurs externes pour les PS5 Digital Edition sont volontairement limités, rendant l’accès au format physique de plus en plus difficile. Cela se traduit par une flambée des prix sur les marketplaces de revente, avec des lecteurs parfois vendus à des prix exorbitants dépassant les 150€.
Un impact sur l’écosystème gaming ?
Le problème va bien au-delà des simples prix des jeux. Le format physique permet de revendre des jeux, de les prêter, de les échanger. Avec le tout dématérialisé, cette flexibilité disparaît complètement. Vous n’êtes plus propriétaire du jeu, vous achetez un droit d’accès. De plus, les promotions physiques en magasin sont souvent bien plus avantageuses. Un autre exemple frappant : Ratchet & Clank: Rift Apart, vendu en version physique à 49,99€ quelques mois après sa sortie, mais toujours disponible à 79,99€ en version numérique sur le store.
Le risque est que, dans un avenir proche, Sony utilise les statistiques de ventes de la PS5 Digital Edition pour justifier un retrait complet du lecteur physique. Ils pourraient alors affirmer : « Les joueurs préfèrent le tout numérique ». Ce serait la fin d’une ère où les joueurs avaient le contrôle de leur bibliothèque physique.
PS5 Pro et le tout numérique : une vision inquiétante
La PS5 Pro promet d’être une machine puissante, mais si la version digitale s’impose, il sera encore plus difficile pour les joueurs d’accéder à des jeux à des prix raisonnables. Et que dire des consoles futures ? On peut imaginer que la PS6 sera entièrement dématérialisée, avec un lecteur physique en option (et très coûteux).
La concurrence dans les stores de consoles n’existe pas, contrairement au PC où Steam, Epic Games, et d’autres plateformes s’affrontent à coups de promotions. Chez Sony, les prix sont fixes, et sans lecteur physique, les joueurs seront prisonniers de cet écosystème fermé.
Que peuvent faire les joueurs ?
Ne vous laissez pas faire. Les joueurs doivent exprimer leur mécontentement et faire savoir à Sony que le format physique a toujours sa place. Le lecteur Blu-ray ne devrait pas devenir un objet de luxe. Sans cette pression, Sony continuera à avancer vers un modèle où tout est dématérialisé, et où les joueurs ont de moins en moins de contrôle.
Pour finir, il est crucial de rester vigilant et d’éviter de céder aux promesses d’une console « moins chère » sans lecteur. Car, à terme, ce sont les joueurs qui paieront le prix fort.
Article inspiré d’un post Twitter de @GyoJvfr: