Pourquoi les éditeurs de jeux ne sortent plus de démos pour leurs jeux ?
Ah, les démos… Une époque où l’on pouvait tester un jeu avant de l’acheter. Magique, non ? Mais aujourd’hui, elles sont devenues aussi rares qu’une connexion internet sans lag.
Alors pourquoi les éditeurs de jeux ont-ils décidé de nous priver de cette petite joie ?
1. L’art du mensonge en bande-annonce
Les trailers sont devenus l’outil préféré des éditeurs pour nous vendre du rêve, parfois bien plus que les démos. Contrairement à une démo, qui montre exactement ce à quoi on peut s’attendre dans le jeu, le trailer peut embellir la réalité, choisir des angles flatteurs et masquer les défauts (qui a dit Cyberpunk 2077 ?). Laissez-moi deviner, vous aussi vous avez été hypnotisé par une bande-annonce super stylée avant de tomber sur un jeu… bof. C’est ça, le truc avec les trailers : on vous vend une Ferrari et on vous livre une Twingo. Avec une démo, impossible de tricher, car elle dévoile les vraies performances du jeu. Et ça, les éditeurs n’en veulent pas trop. Risqué pour les ventes, vous comprenez ?
2. L’économie de temps et d’argent
Créer une démo, c’est pas gratos. C’est du temps et des ressources, surtout quand le jeu n’est même pas encore fini. Les éditeurs préfèrent donc garder ces ressources pour peaufiner le produit final… ou du moins, essayer de le rendre jouable à sa sortie (coucou les patchs « day one »). Mais surtout, ça coûte cher. Aujourd’hui, on nous vend plutôt du rêve avec des bandes-annonces toutes plus spectaculaires les unes que les autres, histoire de nous faire précommander le jeu avant même d’avoir pu y toucher.
3. Les démos : un mauvais plan pour les ventes ?
Autre souci avec les démos des jeux : si le joueur n’aime pas ce qu’il voit ou teste, il ne va pas acheter le jeu. Forcément, ça ne plaît pas trop aux éditeurs. Une démo trop fidèle pourrait ruiner la hype construite par des mois de marketing bien rodé. Pourquoi prendre ce risque, quand on peut vendre une version bêta déguisée en jeu complet et corriger tout ça après grâce aux mises à jour ? Si vous n’avez pas remarqué, bêta-test est devenu le nouveau mot à la mode pour faire passer un jeu encore tout buggé. Un petit logo « bêta » et hop, c’est censé tout excuser.
4. Merci, mais non merci Steam !
Steam, cette plateforme qui vous permet de vous faire rembourser un jeu après l’avoir essayé pendant deux heures. Vous ne saviez pas ? C’est pratiquement comme une démo, sauf qu’il faut d’abord l’acheter. Et ça, les éditeurs n’ont pas trop le choix, car ce système est désormais un argument de vente pour Steam. Résultat ? Plus besoin de sortir de démos à l’ancienne, juste besoin de s’assurer que les premiers niveaux ne sont pas trop catastrophiques pour que vous dépassiez les deux heures fatidiques !
5. Alternatives : entre bêtas et accès anticipés
Aujourd’hui, les éditeurs préfèrent offrir des accès anticipés, des bêtas fermées ou ouvertes en échange d’une précommande (eh oui, toujours cette bonne vieille carotte de la précommande). Cela leur permet de tester leur jeu tout en le vendant, ce qui est carrément plus intéressant pour eux qu’une démo gratuite. D’autres, comme EA Access, vous permettent de jouer pendant un certain nombre d’heures avant la sortie officielle. Bref, tout est devenu une question d’optimisation du profit. .
Alors, à quand le grand retour des démos ?
Spoiler : ça arrive petit à petit. Certains événements comme le Steam Next Fest offrent un retour temporaire des démos, souvent pour des jeux indépendants. Des éditeurs se rendent compte que ça peut générer une bonne hype, mais pour les gros titres, il faudra encore patienter… ou continuer à rêver devant des trailers à couper le souffle. En attendant, on se contentera de patchs day one et de bêtas qui ne disent pas leur nom.