L’attente en valait la chandelle ! Après deux longues années, la saison 4 de The Boys débarque avec un panache audacieux qui ne fait pas dans la dentelle. Ce n’est certainement pas une saison pour cueillir des marguerites !
Depuis la fin mouvementée de la saison 3, The Boys nous avait laissés suspendus à un fil narratif intense, marqué par une Amérique plus divisée que jamais. Entre les fidèles de plus en plus zélés d’un Homelander au bord de la rupture, et les efforts de Starlight pour se frayer un chemin à travers l’omnipotence de Vought, la série promettait des réponses palpitantes à nos questions brûlantes. Et oui, Prime Video ne déçoit pas : il lance la saison avec trois épisodes coup sur coup ce 13 juin 2024, avant de passer à une diffusion hebdomadaire qui tiendra les spectateurs en haleine.
Chaos et Conflits Internes : un Cocktail Explosif
La nouvelle saison s’ouvre sur une série de développements dramatiques. Butcher est sur le fil du rasoir, sa santé déclinant rapidement après avoir abusé d’une version frelatée du Composé V, et il ne lui reste que quelques mois pour accomplir sa quête vengeresse. Mais ce n’est pas tout : ses relations avec ses proches sont au plus bas, et son beau-fils semble avoir choisi son camp, celui de l’ennemi. Pendant ce temps, Starlight, ayant quitté les Seven, endosse le rôle de porte-voix des opprimés, mais peine à s’acclimater à son nouveau statut d’icône.
Du côté des adversaires, les choses ne sont guère mieux. Homelander, plongé dans une crise existentielle, embrasse désormais ouvertement ses idéologies conservatrices, ralliant un nombre croissant de fidèles à sa cause. Quant aux Seven, le départ de Starlight et la disparition de Maeve obligent Vought à intégrer de nouveaux visages tels que Firecracker, une complotiste obsédée par Starlight, et Sister Sage, qui se proclame la personne la plus intelligente du monde. Ces ajouts suffiront-ils à apaiser les tensions croissantes d’une Amérique fracturée ?
Une Entrée en Matière Plus Mesurée, mais Prometteuse
Certes, le démarrage est moins retentissant que les saisons précédentes, connues pour leur outrance et leur brutalité. Le premier épisode, bien que loin d’être décevant, manque quelque peu du piquant auquel The Boys nous avait habitués. Toutefois, la série reprend vite du poil de la bête dès l’épisode 2, ajustant son tir narratif et redonnant à la série toute sa dimension politico-satirique. L’épisode 3, avec sa scène mémorable à la patinoire, confirme ce redressement, mêlant humour noir et cynisme – les ingrédients qui ont forgé le succès de la série depuis ses débuts en 2019.
Vers Une Autonomie Narratives et Nouveaux Défis
Depuis son lancement, The Boys s’est peu à peu détaché de son matériau source pour explorer de nouvelles avenues narratives. Cette quatrième saison confirme ce tournant, avec des personnages qui, bien que confrontés à leurs démons intérieurs, prennent de plus en plus leur indépendance. Butcher, en particulier, apparaît plus tourmenté et complexe que jamais, marquant une évolution significative du personnage. Homelander, quant à lui, s’enfonce dans la folie, cherchant à rallier son fils à sa cause, avec des plans de domination qui ne présagent rien de bon.
Au final, The Boys dans sa saison 4 s’annonce comme une continuation audacieuse et captivante de la saga. Si elle économise ses effusions de faux sang, elle ne lésine pas sur les coups durs. La suite promet d’être riche en rebondissements et en évolutions caractérielles marquantes (ComicBook).
